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— début de la traduction —

Point Vingt-six : s’il étouffe en mangeant, peut-il boire du vin pour faire passer la nourriture ou pas ? Il a été dit : non, de peur qu’il prétende étouffer. Et Ibn al-Habib a dit que c’est licite {de boire du vin dans ce cas} parce qu’il y a nécessité.

Ibn al-Arabi : celui qui s’étouffe en mangeant a le droit {de faire passer par du vin} entre lui et Allah. Mais entre nous, si nous voyons chez-lui des signes apparents d’étouffement, nous le croyons. Si nous ne voyons pas ces signes, nous le punissons extérieurement, même si Allah ne le punit pas intérieurement. [1]

Puis, si celui qui est en situation de nécessité trouve un animal mort, du porc et de la viande humaine, il mangera l’animal mort parce que c’est autorisé dans certains cas. Un interdit léger doit être transgressé prioritairement à un interdit lourd. Comme s’il avait été forcé à pénétrer sa sœur ou une étrangère, il pénétrera l’étrangère parce qu’il y a des cas où elle est autorisée à lui. Et ceci est correct pour ces questions.

Et nos savants ont dit que l’humain ne se mange pas même mort. C’est ce qu’ont dit Ahmed et Dawood. Ahmed a pris pour preuve le hadith : « casser les côtes à un humain mort, c’est comme casser les côtes à un humain vivant ».

Al Shafii dit : La chair de l’humain se mange. Et l’humain Dhimmi ne peut pas être tué parce que son sang est illicite [2]. Pareil s’il est musulman ou prisonnier parce que ce dernier est le bien d’autrui [3]. Par contre, s’il s’agit d’un combattant ennemi ou d’un fornicateur marié, il est licite de le tuer et de le manger.

— fin de la traduction —

 

Notes de traduction :

[1] : On voit ici un point de doctrine important : en islam, le châtiment n’appartient pas à Dieu mais aux humains. A la base, l’islam est une annonce d’une suppléance divine sur terre. Suppléance en Arabe se dit « califat ». C’est un peu comme si Dieu étant fatigué de gérer cette planète, a décrété qu’Il abandonnait Son pouvoir à la tribu de Qoreish en Arabie (les califes doivent tous venir de cette tribu). Jusqu’à maintenant, on trouve ce trait dans les sociétés musulmanes : il y a 2 divinités. Allah, le Grand Absent et l’Autre qui est son suppléant et agit en Son nom en totale autorité.

[2] : Le Dhimmi vit dans l’humiliation et paye une taxe (jiziya) pour « sa protection ». Comme il est une source de revenu, il est interdit de leur tuer.

[3] : Les prisonniers deviennent des esclaves qui seront partagés en tant que butin et revendus sur les marchés. Ibn Qodama explique (voir article) que les tuer est une forme de destruction de biens.

 

 

Page(s):

Cannibalisme Islam

 

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Source:

Tafssir al-Qortobi

De : Al-Qortobi

Volume 3, page 41 (exégète du verset 2:173)

 

Analyse:

Votre mission, si vous l’acceptez, est de trouver dans ces livres un message qui vous permette de guider votre vie, votre famille ou votre société vers la lumière.

Al-Shafii n’est pas le premier venu. C’est le fondateur de l’une des 4 écoles de l’islam sunnite [wiki: fr].

Les sociétés musulmanes cherchent avec obsession leur salut dans ces livres qui remplissent les étagères dans les foyers, les mosquées, les écoles, les universités, les tribunaux… Elles ne trouveront aucun salut mais une inspiration pour les perversités et les groupes terroristes qui les rongent.

Regardez juste avec quelle facilité ces grimoires s’arrogent le droit de décider qui doit vivre, qui doit mourir en ponctuant leurs exemples de considérations incestueuses et cannibales. Quelle sainteté y a-t-il à comparer la fornication avec la sœur et avec une étrangère ? Comment classer cette déviation sexuelle qui consiste – ne serait-ce que penser – à tuer un « fornicateur » et le manger ? Qui sont ces tordus du Moyen-Age qui veulent nous expliquer comment nous comporter aujourd’hui ?

On voit aussi dans ce texte une rationnelle tout le temps présente dans ces livres : les transgressions liées à des détails de culte sont plus grave que tout ce qui touche à la vie humaine. Le texte commence par expliquer qu’il faut punir un homme qui boit du vin alors qu’il étouffait s’il ne peut pas apporter la preuve qu’il étouffait vraiment. En quelques lignes plus bas, tuer des humains et les manger est traité avec complaisance.

 

Télécharger le livre PDF en Arabe pour vérifier vous-même :

thumbnail of Tafsir-al-Qortobi-volume-3

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