— début de la traduction —
Puis [1], il a fait venir la tribu de Bani Assad. Il les haïssait.
Il a dit : est-ce que vous prêtez allégeance à Yazid le fils de l’Emir des Croyants et tout calife après lui en acceptant que vos biens, votre sang et vos âmes soient à sa disposition et il en dispose à sa guise ? [2]
Yazid bin Abdallah bin Zamaat a répondu : nous sommes un groupe de musulmans et nous avons les mêmes droits et obligations qu’eux [3]
Muslim bin Oukba a répondu : Je vais te tuer! Tu ne vas jamais boire de l’eau fraiche !
Et il a ordonné qu’on frappe son cou [4]
Puis, ils ramenèrent Maaqal bin Sinan (معقل بن سنان الأشجعي). Maaqal était le porteur de l’étendard de sa tribu lors de la conquête de la Mecque [5] avec le prophète.
Quand Maaqal arriva devant Muslim bin Oukba, ce dernier a demandé : tu as soif Maaqal?
Il répondit : Oui et qu’Allah arrange l’Emir
Muslim bin Oukba dit : versez lui a boire de cette eau d’amendes que l’émir nous a donnée.
Quand il a fini de boire, il lui demanda : Tu as bien bu ?
Maaqal répondit : oui
Muslim bin Oukba dit : Je te jure que tu ne la pisseras pas de ta vessie !
Il fut avancé et on le frappa au cou.
[…]
Puis, il a demandé qu’on ramène Mohammed bin Abi al-Jaham et un groupe des hommes influents de Qoreish, des Anssars, des gens honorables, des Sahabas et leurs suiveurs [6]
Ils ont rapproché Abdallah bin al-Harith qui était ligoté.
Muslim bin Oukba lui demanda : c’est toi qui as dit « tuez dix-sept hommes des Omeyyades et vous ne verrez jamais le mal » ?
Abdallah bin al-Harith répondit : Oui, je l’ai dit
[…]
Muslim bin Oukba lui dit : Je vais te jeter aux flammes !
Et puis il a demandé qu’on frappe son cou
Marwane [7]dit : Par Allah, tu m’as abreuvé du sang de ces gens ! Tu es le plus fort et le plus courageux de Qoreish
Muslim bin Oukba répondit : Je jure par Allah que dès que j’apprends que quelqu’un a trompé l’Emir des Croyants, je demande à Allah de me faire boire son sang.
[…]
Il eut 1700 morts parmi les gens de Qoreish, des Anssars, des Mouhadjirines et des gens d’importance. Parmi le reste des gens, il eut 10’000 morts à exclusion des femmes et des enfants.
— fin de la traduction —
Notes de traduction :
[1] : C’est Muslim bin Oukba qui parle à des hommes faits prisonniers durant le sac de Médine en l’an 683 (de notre ère). Pendant les trois jours précédents, les hommes du calife Yazid fils de Mouawiya ont violé en masse les femmes et filles de la ville. Ils ont tué des centaines de personnes et égorgé même des poules dans leurs cages.
[2] : Notez bien la démocratie du califat: il leur demande même de prêter allégeance à de futurs califes que ne sont peut-être même pas nés !
[3] : que les califes. C’est un des prisonniers qui parle ici.
[4] : qu’on l’égorge ou on le décapite
[5] : c’est-à-dire avec le prophète quand celui-ci a reconquis la Mecque durant le Ramadan de l’an 630. Donc 53 ans avant cette scène. Il devait être jeune et avait donc reçu une tache simple. Ici, c’est probablement un vieux monsieur qui parle. Si on suppose qu’il avait 20 ans quand il portait l’étendard, il doit avoir 73 ans ici.
[6] : tabi’ine. C’est la génération après celle des Sahabas. Ces derniers ont côtoyés le prophète et les tabi’ine (souvent dits : tabi’ine bi ihssane) sont leurs descendants.
[7] : Marwan ibn al-Hakkam était present. Il deviendra calife pendant une courte période après la mort de Yazid.
Page(s):
Cliquez pour agrandir (page 236)
Cliquez pour agrandir (page 237)
Source :
Al Imama wal Siyassa
De : Ibn Qotayba
Pages 236 et 237
Analyse:
Ces textes sont des mines d’information : courts mais concentrés en enseignements…
Dans la société musulmane, dès qu’on critique un tant soit peu les califes, on fait face à un barrage de pleurnicheurs : « mais comment oses-tu critiquer les nobles compagnons du prophète ?!!! ».
En fait, les seuls compagnons (Sahabas) que le musulman apprend à respecter sont ceux qui sont devenus califes ou mercenaires de califes. Ces derniers sont une minorité mais leur soif de pouvoir et de sang humain est sans limites. Ils ont tué beaucoup de compagnons sincères du prophète dont beaucoup ont été torturés ou assassinés pour des futilités. Mais ceux-ci n’intéressent pas le musulman. Depuis son enfance on lui apprend à vénérer les hommes politiques et se réfugier derrière la généralisation « Sahabas » pour les défendre.
Il y a même un tabou qui a été créé par le clergé et qui consiste à dire : il ne faut jamais parler des « différends » qu’il y a eu entre les Sahabas parce que ça ne serait pas leur rendre honneur.
En termes d’understatment, on ne fait pas mieux ! « Différends » ! Alors qu’on parle de massacres, viols en masse et tueries sauvages. Qui a intérêt à étouffer ces histoires ? Les victimes ? Jamais. Le silence est voulu par ceux qui soutiennent et vouent un culte satanique aux hommes politiques musulmans.
La société musulmane n’aurait pas eu Daesh, Al-Qaïda, le GIA, Boko Harram ou autres 300 groupes terroristes assoiffés de sang si les enfants avaient été informés des crimes des califes et de l’horreur de leur culte. Au contraire, ils ont appris a toujours les bénir quand ils parlent d’eux et rêver de leur retour un jour. En Syrie, ils sont déjà revenus.
Apprenez à vos enfants ce que c’est qu’un califat pour éviter que les groupes terroristes ne vous les prennent !
Télécharger le livre PDF en Arabe pour vérifier vous-même :
(Cliquez sur l’image pour ouvrir le PDF dans votre navigateur)
Articles Connexes :
An 683 : Un soldat pillard du calife omeyyade assassine le bébé d’un compagnon à Médine
[…] An 683 : Le califat massacre les compagnons du prophète des musulmans […]
[…] An 683 : Le califat massacre les compagnons du prophète des musulmans […]
[…] An 683 : Le califat massacre les compagnons du prophète des musulmans […]
[…] An 683 : Le califat massacre les compagnons du prophète des musulmans […]
[…] An 683 : Le califat massacre les compagnons du prophète des musulmans […]