— Debut de la traduction (section 1) —
154 – Nous avons été informés par Abu al Nouaman, d’après Hamad bin Zayd, d’après Yazid bin Hazim, d’après Soulayman bin Yassar que :
Un homme est qui s’appelle Sabigh est arrivé à Médine et a commencé à poser des questions au sujet des versets difficiles du Coran [1].
Omar a demandé qu’on aille le chercher et il a préparé des tiges de palmier.
Omar demanda à l’homme : qui es-tu ?
L’homme répondit : Je suis Abdallah ibn Sabigh
Omar prit une des tiges de palmier et commença à le fouetter en disant :
– Et moi je suis le serviteur d’Allah Omar ! [2]
Il a continué à le frapper jusqu’ à ce que sa tête commence à saigner.
L’homme criait :
– C’est bon Emir des Croyants [3], ce que j’avais en tête est parti.
— Fin de la traduction (section 1) —
— Debut de la traduction (section 2) —
158 – Nous avons été informés par Abdallah ibn Salah que : Al Layth m’a dit que : J’ai été informe par Ibn Ajlane, d’après Nafi’a que :
Sabigh l’irakien a commencé à poser des questions aux groupes de musulmans au sujet du Coran. Ceci l’amena jusqu’en Egypte.
Amr ibn al Aass l’a envoyé chez Omar. [4]
Quand le messager est arrivé avec la lettre, Omar l’a lue et a demandé : il est où l’homme ?
Le messager répondu : il est sur le cheval
Omar répondit : fais attention qu’il ne prenne pas la fuite et que je te punisse de manière très douloureuse. [5]
Le messager s’en alla chercher Sabigh.
Omar dit : tu poses de nouvelles questions ?
Omar se fit ramener des tiges fraiches de palmier et le fouetta jusqu’à ce que son dos ruisselle de sang. Puis, il l’a laissé jusqu’à ce qu’il guérisse et recommença à le frapper. Puis, il le laissa encore guérir et le fouetta. [6]
Sabigh disait : si ton intention est de me tuer, tue-moi de manière clémente. Et si ton intention est de me soigner, je suis guéri.
Omar le libera mais a écrit a Abi Moussa al-Achaari pour interdire aux musulmans de le fréquenter.
— Fin de la traduction (section 2) —
Notes de traduction :
[1] : Selon certains récits, il cherchait l’explication des premiers versets de la Soura 51 du Coran (voir ici)
[2] : Jeu de mots. En Arabe « Abdallah » veut dire « serviteur d’Allah ». L’homme s’appelle Abdellah et le calife en le fouettant lui dit qu’il est le serviteur d’Allah Omar.
[3] : sobriquet que les dirigeants politiques sunnites aiment se donner
[4] : il a été en fait mis aux arrêts et emmené d’Egypte à Médine en tant que prisonnier. Un messager accompagnait le convoi muni d’une lettre expliquant le « crime ».
[5] : beaucoup d’historiens considèrent Omar comme un calife particulièrement obtus et brutal. Les textes à son sujet rapportent qu’il parlait tout le temps avec agressivité et servait libéralement les menaces.
[6] : la torture a du durer des mois parce qu’il le laissait arriver jusqu’à la guérison complète et le fouettait de nouveau.
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Source :
Sunnan al Darami
De : Al-Darami
Page 131
Analyse:
Le calife Omar, exemple de bonté et de justice chez les musulmans dès l’école primaire, était en fait une brute d’une ignorance crasse. C’est pour cette raison qu’il n’aimait pas les questions.
Le salafiste Ibn al-Jawziya, pourtant très pro-califat, a été obligé d’écrire en un moment d’honnêteté qu’Omar était un ignorant. Le texte disait : « Omar était plus ignorant qu’une femme ! ». (source à venir)
Dans un récit d’Ibn Taymiyyah (source à venir), il a tué un homme pour une question banale.
Se retrouvant au pouvoir en tant que calife, il devenait automatiquement un super-imam. Les gens venaient vers lui pour les questions religieuses qu’il devait trancher. Son ignorance le complexa au point qu’il terrorisait les gens pour qu’ils ne posent et ne se posent aucune question. Le sort de cet Irakien reste une triste illustration du style d’Omar.
A noter que dans son prédécesseur Abu Bakr – celui qui aime bruler les gens vivants – avait l’insulte facile quand on lui posait des questions (voir ici).
NB : très officiellement, Omar fait partie des « Moubacharoune bil Janah ». C’est-à-dire un groupe de gens – des califes surtout – que l’islam considère au-dessus de la justice divine. Allah leur donne un accès direct au paradis quelque soient leurs crimes. On a encore une fois une religion qui ne proclame pas une justice absolue et égalitaire, mais une justice à deux vitesses : le musulman lambda est puni pour avoir oublié de mouiller correctement ses pieds lors des ablutions (voir Boukhari) alors que l’homme de pouvoir peut faire ce qu’il veut et cette justice ne l’atteint pas.
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