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— Début de la traduction —

506 – Moussa ibn Ismael a dit : Mahdi nous a dit, d’après Ghaylane, d’après Anas qui a dit : « Je ne reconnais plus rien de ce qu’il y avait à l’epoque du prophète. On lui a dit : et la prière ? Il a répondu : vous avez perdu de cette prière ce que vous avez perdu »

507 – Amrou Ibn Zourara a dit : Abd al Wahid ibn Wassil nous a informés, Abu Ubayda al Haddad, d’après Uthmane ibn Abi Rawad, mon frère Abd al-Aziz a dit, j’ai entendu Al Zahari qui dit : « je suis rentré chez Anas bin Malik et je l’ai trouvé pleurant. Je lui ai dit : qu’est-ce qui te fait pleurer ? Il a dit : je ne reconnais plus rien de ce que je vois [1] sauf cette prière et même cette prière a été perdue ».

Et Bakr a dit : Mohamed bin Bikr al-Boursani : Uthmane bin abi Rawad nous a informés de la même chose.

— fin de la traduction —

 

Notes de traduction:

[1]: “Adraktou” : Ça veut dire, « ce que j’ai vécu assez longtemps pour voir ».

 

Pages (s):

 

 

Source :

Sahih Boukhari

De : Muhammed al-Boukhari (810 – 870)

Pages 197 et 198

 

Analyse :   

Ce témoignage que reprennent ces deux hadiths qui se suivent est absolument ahurissant. Monsieur Anas ibn Malik [wiki: AR, FR] est né en l’an 612 à Médine et il est mort en l’an 709 à Damas presque centenaire. Il a un record très particulier : c’est la personne à avoir côtoyé le prophète à avoir vécu le plus longtemps après lui. Quand monsieur Anas meurt, il n’y avait plus personne en vie qui pouvait parler de l’époque du prophète de première main.

Nous le retrouvons à Damas vers la fin de sa vie. C’est un homme triste qui vit dans la capitale du califat omeyyade. Il dit des choses très graves : il ne reconnait plus l’islam. Il voit à peine des gens singer cinq prières par jour mais même cette prière n’est plus pratiquée comme elle était pratiquée à l’origine.

Voici donc un compagnon important qui 70 ans après la mort du prophète nous dit qu’il ne reconnait plus cette religion. Elle a été modifiée à plusieurs reprises par les pouvoirs successifs jusqu’à devenir méconnaissable. Les proches du prophète ont été tués ou chassés. Les Corans écrits sous sa dictée avaient été brulés par le troisième calife (Uthmane). En même temps, un SDF comme Abu Hurayra devenait la source incontournable du hadith alors que le rabbin yéménite Kaab al Ahbar devenait le mufti officiel par les ordres du second calife (Omar).

La question importante est : que disons-nous 1400 ans plus tard ? Que reste-t-il de cette religion aujourd’hui alors qu’une seule génération après le prophète, ses compagnons ne la reconnaissaient plus ?

 

Télécharger le livre PDF en Arabe pour vérifier vous-même :

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1 COMMENT

  1. En même temps à cet age la, on peut y voir des troubles mnésiques, neurodégénératifs, comme Alzheimer. Et je dis pas ça pour défendre la religion, je m’en bassine personnellement.

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