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— Début de la traduction —

Il a été dit: est-ce que vous interdisez de jouir de la femme sans pénétration ?

Il a été répondu: s’il elle est jeune à un âge où les filles ne se pénètrent pas, il n’est pas interdit [1] de l’embrasser ou d’avoir des relations sexuelles sans pénétration [2]. Ceci est conforme à ce qu’écrit Ahmed [3] dans l’un des deux récits qu’on rapporte d’après lui. Cet avis est celui de Mohammed al Maqdissi, notre cheikh [4] et d’autres.

Il a donc dit: si elle est si petite, si c’est un bébé [5], comment faire pour savoir qu’elle n’est pas enceinte ? Et il a dit dans un autre récit : on vérifie sa viduité avec un seul cycle de règles si elle a des règles. Autrement, on attend trois mois si elle fait partie de celles qui peuvent être pénétrées et tomber enceintes.

Abou Mohammed a dit : apparemment, il n’est pas nécessaire de s’assurer de sa viduité et il n’est pas interdit d’avoir de relations sexuelles. Ceci est le choix d’Ibn Abi Moussa, et Malik et c’est ce qui est authentique. La raison pour laquelle c’est autorisé est justifiée et il n’y a aucune preuve pour son interdiction : il n’y ni texte, ni sens de texte [6].

L’interdiction d’avoir des relations sexuelles sans pénétration avec l’adulte avait pour cause que ceci pouvait provoquer une pénétration illicite ou bien qu’elle soit la mère d’un enfant d’un autre homme. Et comme ces points ne peuvent pas se confondre [7], il faut travailler sur la base que c’est licite.”

— Fin de la traduction —

page-655

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Notes de la traduction :

[1]: Le texte original dit: “il n’est pas harram”. Le harram est un interdit religieux. Le contraire du harram est le hallal.

[2]: le terme utilisé est “moubachara” qui dans le dictionnaire Arabe signifie deux choses : avoir des relations sexuelles complètes. Ou bien avoir des relations sexuelles sans pénétration. Ce dernier sens semble plus cohérent ici.

Moubachara

[3]: Ahmed sans aucune autre précision dans ces livres est Ahmed Ibn Hanbal le fondateur de l’une des 4 écoles de l’islam sunnite (école hanbalite). C’est cette école qui inspire le salafisme et le wahhabisme.

[4]: L’expression « notre cheikh » chez Al Jawziya et beaucoup d’autres auteurs, se réfère tout le temps à Ibn Taymiyya surnommé « le Cheikh de l’Islam ». Dans la bouche d’Al Jawziya l’expression prend un sens littéral parce qu’il était lui-même l’un des élèves d’Ibn Taymiyya.

[5]: le terme utilisé est « radi’aa » qui veut dire littéralement « celle qui tête le lait ». Ce terme se traduit par « bébé » sans possibilité d’équivoque.

[6]: Il veut dire qu’il n’y ni texte direct et explicite pour l’interdiction, ni autre texte qui interdit cela ne serait-ce que de manière indirecte.

[7]: C’est-à-dire que la petite ne peut pas tomber enceinte et causer des doutes sur la paternité de l’enfant.

NB : Les pages avant ou après le texte traduit ne contredisent pas et ne prennent pas leurs distances avec le texte traduit. Le texte traduit est affirmé sans équivoque par l’auteur. A la lecture, le texte semble un peu confus mais ce style est celui de l’original. 

 

Source :

Zaad al Miaad

De : Ibn al Qayyim al Jawziya

Tome 5, page 655

 

Problème :

Ce livre est souvent référencé (on dit juste « Al Zaad » quand on en parle) a été écrit par l’un des élèves les plus importants de celui qu’on appelle aujourd’hui, le cheik de l’islam Ibn Taymiyya. Ce dernier est mort en prison condamné par les 4 écoles sunnites y compris la sienne. Dans les dernières décennies, des investissements colossaux ont été consentis afin de promouvoir son œuvre et celle de ses disciples. C’est dans ce contexte que le « Zaad » est devenu un livre incontournable de beaucoup de mosquées et de foyers musulmans. Même dans des zones où l’école hanbalite n’avait pas d’influence historique (comme au Maghreb : Tunisie, Algérie, Maroc), les Etats ont fait des efforts importants pour l’importer. Il faut voir derrière cela l’influence du Wahhabisme qui, en tant que courant le plus fortuné de l’islam, devient naturellement le plus influent.

On retrouve encore une fois Ibn al Jawziya justifiant ouvertement la pédophilie. Il le faisait également dans un autre de ses livres évoqué à cette page.

Ces « cheikhs » assoiffés de sang humain et de sexe avec des enfants ont été sortis de leurs tombes et deviennent l’objet d’une idolâtrie sans bornes. Même sans savoir ce qu’ils racontent dans leurs livres, beaucoup de musulmans ne permettent pas qu’on les critique. Ils n’en savent d’eux que ce que leur imam ou leur télévision d’Etat leur en a dit.

Ces livres influencent des fatwas, des cours religieux, des décisions de tribunaux, des lois… et par là même la vie de millions de gens qui ne savent pas ce qu’ils contiennent vraiment.

On voit – par exemple – sur ce forum fréquenté par des personnes travaillant pour la justice algérienne un long post expliquant la légalité religieuse d’accepter les tests ADN comme preuve de paternité en vue d’un héritage. En cherchant en ligne avec une phrase de ce post, on voit qu’il correspond à une étude utilisée par de nombreux barreaux de pays musulmans pour se positionner vis-à-vis des tests ADN. Une des références de cette étude c’est le « Zaad » d’Ibn Jawziya :

 

zaad-reference

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Donc un justiciable d’un pays musulman, même musulman, peut se retrouver avec des jugements basés sur des livres qui véhiculent des valeurs déshonorables et contre-nature.

On remarque au passage cette obsession à vouloir trouver dans des grimoires du Moyen Age des réponses à des questions modernes comme celle des tests ADN.

 

Télécharger le livre PDF en Arabe pour vérifier vous-même :

thumbnail of zaad-al-mi3ad

(Cliquez sur l’image pour ouvrir le PDF dans votre navigateur)

 

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